Les arts martiaux chinois dits « internes » visent avant tout à l’amélioration de l’être sur tous les plans : physique, émotionnel, mental. Ils préservent la vie aussi bien face à un éventuel agresseur extérieur que face aux adversités intérieures que sont maladie et stress. Ils peuvent se prévaloir plus ou moins directement de deux emblèmes de la civilisation chinoise, le taoïsme et le livre des changements (Yijing).
Le taichi chuan est le plus connu et le plus répandu d'entre eux.
C'est un art fondé sur la pratique de mouvements fluides et souples, réalisés dans la lenteur. Il existe une centaine de mouvements : parer, presser, pousser, tirer…ou “le serpent rampe”, “la grue blanche déploie ses ailes”... Ces mouvements sont enchaînés harmonieusement dans des séquences plus ou moins longues, plus ou moins complexes. Ondulations, rotations, étirements : tous les mouvements partent du centre siège de l'énergie vitale. Le corps est constamment comme étiré vers le haut, la tête droite, la nuque étirée.
De l'extérieur, le taichi chuan en impose par le calme qu'il dégage. D'ailleurs, cet art martial est souvent défini comme une “méditation en mouvement”, une “relaxation active”. Il s'agit en effet d'atteindre un état de tranquillité intérieure tout en étant en mouvement. Par le jeu de transfert du poids du corps d'un pied sur l'autre, le taichi chuan améliore également le sens de l'équilibre.
De manière générale, il aide à mieux intégrer son schéma corporel et coordonner ses mouvements. L'entraînement du taichi chuan permet au pratiquant de mieux faire circuler l'énergie, de la mobiliser et de l'utiliser à son gré pour se détendre, se recentrer et se défendre. Ayant presque 500 ans d'histoire, le taichi chuan possède selon les écoles et les styles, de multiples aspects.
Michel Douiller et les enseignants qu’il a formés pratiquent le style enseigné par Maître Wang.